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Floriculture, maraîchage et développement durable au service du maintien d’activité en zone rurale

Chaque mois, une entreprise, un établissement et un travaillleur handicapé témoignent autour d'un même projet. Reportage au CAT du Bellaie dans le Calvados

CAT LE BELLAIE Jardinerie FLOREVIE
"Le Bellaie" Z.A., parc de la Baie
14380 ST SEVER MESNIL CLINCHAMPS 50300 ST MARTIN DES CHAMPS

Une insertion économique locale réussie

Vue des serres du CAT Le Bellaie

 


« Nous cherchions àêtre moins dépendants des clients, notamment dans le domaine du conditionnement »
explique Eric Sanson, directeur du CAT Le Bellaie dans le Calvados. Situé au cœur du bocage normand près de Vire, à l'écart des grosses agglomérations, l'établissement menaçait d'être touché de plein fouet par la baisse de la sous-traitance industrielle.

Pour y pallier, Eric Sanson, ancien professeur de techniques agricoles, relève en 2005 le pari de développer la floriculture, déjà pratiquée à petite échelle. Le CAT dispose de plusieurs atouts. Un réseau de clients qu'il n'arrive pas à satisfaire, et un potentiel de ressources à exploiter: un étang de retenue d'eau, 11 ha terrain, et la possibilité de disposer d'une source d'énergie économique.

La CAT a en effet installé quelques années auparavant une chaufferie biomasse à alimentation automatique qui fonctionne grâce aux déchets de bois provenant de deux autres activités de l'établissement, les ateliers de production et de recyclage de palettes en bois. La chaudière fonctionne d'octobre à avril et permet de chauffer les bâtiments mais aussi les nouvelles serres qui sortent de terre.

Dans la même idée de complémentarité des activités, les déchets provenant des prestations espaces verts effectuées dans les localités voisines permettent de produire un compost de déchets verts utilisé pour les cultures.

Aujourd'hui l'exploitation s'étend sur 2 hectares de terre et 6000 m2 de serres. Son point fort : des fleurs et des légumes de saison dans une région qui pratique essentiellement l'élevage. L'Esat fournit un service de proximité et travaille sans intermédiaire avec les supermarchés et jardineries dans un rayon de 40 à 50 km, d'Avranches à Vire.

Cette activité génère désormais 220 000 euros de chiffre d'affaire, soit 22% de celui de l'établissement. L'objectif est d'y intégrer 25% des effectifs.

« Pour les travailleurs, c'est valorisant de suivre une production du début à la fin.Ils voient leurs produits dans les étalagesetl'aboutissement de leur travail, ils se sentent impliqués dans l'environnement économique local. »

Quand les saisons rythment la variété du travail

Rémi Lemière, 58 ans, travailleur de l’atelier floriculture

« C'est une année à 13 lunes »avertit dans un sourire prudent Rémi Lemière, le dos légèrement incliné et le visage buriné : «La météo est déboussolée.Un peu comme l'année dernière quand les tomates ont eu la maladie : trop d'eau, pas assez de chaleur.»

Avant de travailler au CAT, Rémi Lemière était en entreprise d'insertion à Vire. Il s'occupait du débroussaillage des rivières : un travail rude, «avec l'eau qui finit toujours par rentrer dans les bottes ». En 1994, ce fut un soulagement d'arriver au CAT, même si au début l'atelier conditionnement ne lui convenait pas vraiment. «Pour moi qui aime être dehors, coller des étiquettes, c'était pas mon truc ».

Rapidement intégré dans l'équipe floriculture, il se sent impliqué d'une manière nouvelle.« Le travail est varié, il faut alternativement repiquer, arroser, rempoter». Le rythme, le cadre, et la satisfaction de voir les fruits de ses efforts lui conviennent : «Les fleurs, on les voit pousser. »

L'homme connaît son affaire, et sait ce qui se vend bien. Les légumes frais en saison : tomates, concombres, courgettes, aubergines, poivrons livrés au supermarché d'à côté et que lesparticuliers viennent parfois chercher directement.

Et puis surtout il y a les fleurs : les impatiences, cyclamens, géraniums, bégonias, primevères et autres pensées. Des coquettes dont il faut savoir s'occuper patiemment.

Ce qui marche ? Les chrysanthèmes à la Toussaint, les suspensions, les plantes à massif et les cinéraires, des plantes en pot déposées au cimetière le jour des rameaux explique-t-il.

Pour Noël, la fête des mères, la St Valentin et les grandes dates du calendrier, les potées fleuries et les compositions rencontrent aussi un certain succès.

Mais déjà Rémi Lemière se relève pour retourner dans la serre. Il faut continuer le repiquage.
« Parce que les semis, c'est délicat ».

Une garantie pour la rapidité d'approvisionnement

Un camion vient s'approvisionner au CAT

Entretien avec Michel Quero, directeur de la jardinerie Florevie

 

Pourquoi travaillez-vous avec le CAT ?

Nous travaillons depuis trois quatre ans avec le CAT pour des achats de plantes annuelles, comme les géraniums, les impatiences, et bisannuelles : plants de légumes, pensées, primevères, pâquerettes...
Le grand avantage du CAT est d'être un fournisseur de proximité qui garantit la rapidité d'approvisionnement. Notre jardinerie fait partie de Jardiland, nous adhérons à la centrale d'achats nationale et régionale, mais nous avons aussi besoin d'acheter au niveau local.
Nous nous réapprovisionnons beaucoup plus facilement auprès du CAT qu'au niveau régional ou national.

Le CAT est-il un fournisseur comme les autres ?

A partir du moment où ils sont au prix du marché, on peut dire que c'est un fournisseur comme les autres.
Leur handicap ne joue nullement sur le produit. Je peux montrer deux barquettes du même produit, l'un fait au CAT, l'autre non, personne ne verra la différence.
S'ils sont calés sur la qualité et les prix, j'aime autant travailler avec eux, en local et en favorisant l'emploi des personnes handicapées, qu'avec un autre.

Quels sont les fruits de votre collaboration ?

Il y a une bonne entente entre eux et nous. On connaît leurs capacités de production et ils connaissent nos sorties magasins.
Au niveau des prix, ils sont dans le marché, mais je réduis en plus ma contribution à l'Agefiph.
Bien sur ce n'est pas notre fournisseur principal. Dans notre métier, nous travaillons toujours avec deux fournisseurs par produit, pour pouvoir trouver une solution en cas de rupture de stock. Le CAT est notre producteur principal sur certains produits, comme les géraniums par exemple. Sur une quinzaine de produits typés, ils sont notre premier fournisseur au deux tiers et le reste en complément de gamme.

 

Par Anne-Isabelle BARTHELEMY


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