ESAT REGAIN PARIS - LAUREAT TROPHEE ACCOMPAGNEMENT 2011

Quand un client demande un service...

C'est en s'adaptant à la demande d'un client, que l'idée de Regain courses est née. Un jour, un client demande à l'Esat s'il peut effectuer une livraison sur plusieurs sites dans la capitale. Un service ponctuel que l'établissement n'avait jamais rendu jusqu'alors... Alors, pourquoi pas ? Quelques travailleurs sont rapidement formés pour l'occasion. L'expérience qui aurait pu en rester là, fait réfléchir l'encadrement : et si on montait un atelier de coursiers ? Le projet est présenté au Conseil de la vie sociale, l'instance de représentation des travailleurs au sein de l'Esat, qui réunit la direction et des représentants de chaque atelier. On discute des résultats de la première expérimentation, de ce qui va et de ce qui ne va pas, et l'idée est finalement reprise. Le dossier est donc confié au pôle éducatif où les moniteurs vont mettre en place les procédures de travail de ce nouveau service, depuis l'organisation concrète jusqu'au document commercial.

Feuille de route

Le système est d'abord testé avec un seul client, l'agence de communication Dialectica, qui a des petits plis à remettre à des clients en des points disparates dans la capitale. L'occasion d'affiner et d'améliorer le système avant de le proposer à d'autres clients. Les livraisons se font à pied et en transport en commun, avec des sacs ou un petit chariot (un diable adapté). Chaque travailleur s'en va seul, équipé d'un téléphone portable, ce qui ne pose guère de problèmes. Comme l'explique Philippe Brouant, le directeur de l'Esat, « beaucoup de nos travailleurs habitent Paris, ils ont l'habitude de prendre les transports, ce sont des personnes qui ont l'habitude de téléphoner et ils sont largement autonomes. » Les courses ne s'improvisent pas pour autant. Avant de partir, le coursier repère son point de livraison, une feuille de route est établie qui spécifie le trajet avec la ligne de métro, un plan est édité et l'endroit précis de dépôt du colis et le destinataire sont clairement identifiés.

Cap vers l'insertion

Pour Philippe Brouant l'atelier a une finalité d'insertion et de métier : « Il faut faire confiance à nos travailleurs. Cet atelier, plus que tout autre, le prouve ! » Et d'expliquer que depuis le lancement de Regain courses, il a noté un ...regain de motivation de la part des travailleurs : « D'une part nous avons moins de problème d'absentéisme dans nos ateliers, d'autre part, les indices de satisfaction des travailleurs sont plus importants. » En étant au contact direct avec les destinataires, les travailleurs se font à l'occasion commerciaux : « Ils vendent très bien leur activité et sont capables de grandes prouesses commerciales ! » se félicite Philippe Brouant. Il est vrai que ce travail est très valorisant et qu'il constitue un élément de motivation très fort dans la construction du parcours individuel de chaque travailleur. En ce sens l'atelier complète bien la gamme de travail proposée au sein de l'établissement (mailing, routage, numérisation, prestations de services en entreprise, travail à façon, conditionnement, entretien de locaux...), toujours avec cette visée affichée en gros sur le site internet de Regain, comme un slogan et un défi : « Cap vers l'insertion ! »

En savoir plus :

www.regain-paris.org

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